Linguistique : TDX n°4 Phonétique C’est l’étude de la production des sons du langage humain, de leur transmission et leur réception. On parle de phonétique articulatoire quand on étudie la façon dont sont produit les sons et de phonétique acoustique pour la réception des sons. Le premier traité de phonétique a été écrit en 1897 par l’abbé Rousselot : Principes de phonétique expérimentale. On appelle organes vocaux les parties du corps utilisées dans l’émission de la parole : les poumons, la trachée, le larynx avec les cordes vocales, les pharynx et les cavités buccale et nasale. Ces organes vocaux constituent un tube de forme complexe dont la partie qui s’attend au-dessus du larynx, appelé conduit vocal, peur varier considérablement en fonction des mouvements de la langue, du voile du palais et des lèvres. L’énergie demandée par l’émission de la parole provient de l’écoulement d’air qui sort des poumons quand on expire, inaudible en temps normal. Cet écoulement d’air peut rencontrer des obstacles : rétrécissement ou fermeture momentané du conduit vocal, susceptible de donner naissance à un bruit appelé consonne. S’il y a rétrécissement on a une consonne constructive ou fricative et s’il y a fermeture, une consonne occlusive. En plus il peut y avoir des vibrations des cordes vocales (consonne sonores) ou non (consonne sourde). Les cordes vocales, lors du voisement, s’ouvrent et se ferment rapidement pour fragmenter la colonne d’air en bouffées successives. Si un son est propulsé de la sorte mais que le passage reste ensuite ouvert, on parle de voyelle. L’articulation est l’ensemble des mouvements des organes vocaux qui déterminent la production des sons. La langue se dirige plus ou moins nettement vers une région de la voûte palatine (palais) appelé lieu ou point d’articulation (dents : dental ; lèvres : labiales ; palais dur : palatale ; palais mou : vélaire ; luette : uvulaire) . En français nous avons une grande netteté articulatoire due à une forte tension musculaire entre autre, ce qui fait que nous avons ses sons précis. Il y a trois types de sons : les consonnes, les voyelles et les semi-consonnes (ou semi-voyelles) ou glides. Les voyelles : Les voyelles sont toutes sonores (vibration des cordes vocales). Lors de leur production, l’air ne rencontre aucun obstacle dans son passage dans la bouche. Il existe les voyelles orales (écoulement de l’air par la bouche) et nasales (écoulement de l’air dans la bouche et le nez). Trois paramètres entrent en compte dans la production des voyelles : - Le point d’articulation : voyelle antérieure ou postérieure. - L’arrondissement ou la rétraction des lèvres : labialisation. - L’ouverture plus ou moins grande de la bouche : degré d’aperture (plus particulièrement la distance entre la langue et le palais à l’endroit du gonflement maximum de la langue). En français nous avons 16 voyelles : 12 orales et 4 nasales. Les consonnes : Les différents paramètres pris en compte lors de la production des consonnes sont : - Le voisement : vibration ou non des cordes vocales qui donne des consonnes sonores ou sourdes. - Le point d’articulation : l’endroit où se produit le barrage. - Le mode d’articulation : si l’air est momentanément bloqué, on a une consonne occlusive ; s’il est seulement gêné, on a alors une consonne constructive ou fricative (l’air continue de s’échapper mais avec un bruit de friction). Il peut aussi être bloqué en un point et s’échapper par un autre, ce qui donne des consonnes nasales si l’air s’échappe par le nez. En français nous avons 18 consonnes. Glides : Il s’agit de trois consonnes qui se rapprochent des voyelles, dont elles ont le point d’articulation, mais il y a en plus un bruit de frottement car le passage de l’air entre la langue et le palais est plus étroit que pour les voyelles. Les glides sont toujours accompagnée d’une voyelle. Elles sont sonores. - Abeille se transcrit [abЄj] : « j » est une glide (proche du i). - Huit se transcrit [µit] : « µ » est une glide (proche du u). - Loi se transcrit [lwa] : « w » est une glide (proche du ou). |