Psychologie clinique : TD n°1

Freud - « Les théories sexuelles infantiles »

Freud n’a pas directement étudié les enfants mais en a observé dans son entourage, a travaillé indirectement sur le cas de Hans et c’est surtout à travers les discours, conscients ou non, de ses patients qu’il va reconstituer des faits, réels ou non, infantiles.

Selon Freud, quand il se rend compte de la différence de sexe, l’enfant pense plutôt à la présence ou l’absence de pénis : le garçon en ayant un et la fille n’ayant rien. L’investissement des zones anales et phalliques va aussi entraîner des conceptions particulières en réponse aux question comme la naissance des enfants ou les relations sexuelles des parents, en fonction de leurs investissements (par exemple : naissance par l’anus ou conceptions sadique des relations sexuelles parentales) et de leurs conceptions psychiques (contrôle et don concernant l’excrétion : attitude par rapport aux parents). Il y a donc perception erronée selon les théories fantasmées de l’enfant. Le fait d’expliquer aux enfants la réalité ne leur fera pas renoncer à leurs théories. Il faudra attendre le travail du refoulement et le développement des notions de relation et de plaisir (notion d’intimité, trop abstraite pour l’enfant). Plus tard, la curiosité sexuelle se transformera en curiosité intellectuelle : début de la sublimation.

Par la suite, le travail du refoulement rendra ces théories sexuelles infantiles inconscientes. Devant l’absence de sexe féminin, la fille sortira de l’oedipe par le rapprochement pénis-bébé et ainsi l’envie du père. Pour le garçon, il y aura crainte de castration (peur pour les deux sexes de perdre son pouvoir de séduction, de ne pas pouvoir être aimé). Mais l’oedipe est aussi conflictuel dans le fait de privilégier un parent pour « évincer » l’autre qui est pourtant aussi un objet d’amour. Il y aura indentification de préférence aux parents de même sexe à la sortie de l’oedipe.

Freud parlera aussi de l’implication des différentes zones érogènes investies (pulsions partielles autoérotiques). Dans la sexualité adulte dite normale. Pour lui, une sexualité perverse ne diffère que quantitativement vis-à-vis de l’investissement des différentes zones et un « pervers » est « prisonnier » d’une seule forme / condition de satisfaction sexuelle.

 

Retour