Psychopathologie : CM n°5
Une diversité de méthodes et d’outils
La lecture sémiologique : Recherche des signes dans différents domaines : langage, mémoire, fonction cognitives, activités psychomotrices, fonctionnement de la pensée, manifestations émotionnelles, conscience et perception, troubles des grandes fonctions, conduites sociales.
Echelles d’évaluation et questionnaires : Outils très développés dans les 20 dernières années et qui se veulent objectifs. « Les échelles d’évaluation permettent de mesurer l’intensité de certains symptômes ou comportements à un moment donné. Elles servent, en clinique et en recherche, à qualifier et quantifier un téta ou un trait de manière standardisée et précise ». Il y a trois grands types d’échelle d’évaluation : - L’échelle d’auto-évaluation (ou auto-questionnaire) remplie par le sujet lui-même. - L’échelle d’hétéro-évaluation (ou hétéro-quesitonnaire) remplie par un observateur après un entretien semi-directif ou directif. - L’échelle de comportement remplie par un observateur mais après une observation prolongée.
Les tests d’évaluation psychologique : « Définit comme une situation standardisée servant de stimulus à un comportement qui est évalué par comparaison avec celui d’individus placés dans la même situation, afin de classer le sujet soit quantitativement, soit qualitativement.
L’anamnèse et l’histoire : « L’anamnèse concerne le recueil des informations sur l’histoire antérieure du patient. » ; « L’histoire désigne la façon dont le sujet rapporte son passé. » L’anamnèse va recueillir plusieurs types d’informations : l’épisode actuel, les antécédents pathologiques personnels, les antécédents pathologiques familiaux, l’histoire personnelle du patient, les données somatiques.
Les différentes références théoriques :
Psychologie comportementaliste (béhavioriste) : Ne s’intéresse qu’à ce qui est observable chez l’individu : comportement répondant à un stimulus. L’esprit est considéré comme une « boîte noire » à laquelle on ne s’intéresse pas car on ne peut rien savoir dessus. L’idée centrale de cette théorie est que les comportements pathologiques sont des comportements appris (conditionnement). Le but des thérapies est de modifier des comportements précis (efficace pour les phobies mais les symptômes peuvent se déplacer).
Psychologie cognitiviste : S’intéresse à la « boîte noire » mais d’un point de vue cognitif. Elle va plus loin dans la compréhension de l’activité psychique car elle s’intéresse aux activités perceptives, intellectuelle, de raisonnement et de mémoire. Elle suppose l’existence de processus mentaux qui vont se saisir de l’information, la coder, la stocker et l’utiliser. La thérapie cognitive ne cherche pas à changer les comportements mais les pensées. C’est mentalement que le patient va progressivement essayer de dominer la situation anxiogène. Pour les cognitivistes, les troubles pathologiques sont en premier lieu des perturbations cognitives.
Psychanalyse : Elle introduit la logique de l’inconscient à la place de la persuasion par la raison. C’est le nom « d’un procédé pour l’investigation de processus mentaux à peu près inaccessibles autrement », - « d’une méthode fondée sur cette investigation pour le traitement des désordres névrotiques », - « d’une série de conceptions psychologiques acquises par ce moyen et qui s’accroissent ensemble pour former progressivement une nouvelle discipline scientifique ».
La conception biologique : L’hypothèse générale est que la maladie mentale est liée à un disfonctionnement chimique ou à une origine génétique. Il existe aussi une théorie de psychologie physiologique (neuropsychologie) et qui prend en compte des conceptions biologiques est cognitivistes.
La psychologie systémique : S’appuie sur les théories de la communication c’est à dire qu’elle s’intéresse avant tout au système familial et au contexte relationnel. Elle est basée sur la notion de causalité circulaire. Chaque sujet est membre d’une unité systémique (famille, groupe social etc.) et leur communication interne est circulaire. La pathologie viendrait d’une mauvaise circulation et un individu peut être présenté comme « symptôme du groupe ». La thérapie systémique vise l’équilibre d’un système, son homéostasie. Le symptôme du sujet est considéré comme un comportement de communication. C’est une théorie qui est à la base des thérapies familiales.
=> La psychopathologie est un ensemble de théories, issues de l’expérience clinique, qui fournissent une explication et une interprétation psychologique des faits pathologiques. |