Psychologie du développement : TD n°1 et 2

M.H.PLUMET

Étude du texte de Alfred Binet et Théodore Simon :

La misère psychologique et la misère sociale

Dans quel but les auteurs recommandent-ils d’effectuer cette série de mesures du développement ?

Connaître l’avance ou le retard des enfants et établir des normes. Interpréter les différences (graves ou non) afin de savoir si la cause est pathologique et ainsi pouvoir aménager des mesures comme le dépistage et des mesures sociales. (De même, avec les retards mentaux on peut adapter l’école).

Repérer les endroits dans le texte où les précautions méthodologiques peuvent se transformer de façon pertinente de la mesure du développement physique à celle du développement psychique (mesure de l’intelligence).

-          Comparaison à la moyenne : construction d’une norme à partir des résultats mais il faut prendre aussi en compte la dispersion de cette norme (importance ou non des écarts selon les domaines mesurés).

-          Précautions pour les mesures afin d’éviter les écarts de mesure : standardisation des conditions de la mesure.

-          Accord parental.

-          Secret médical.

-          Choix du moment où l’évaluation est faite.

Comment garantir les conditions d’une mesure « objective » ? (Conditions liées à l’expérimentateur, à l’instrument et au sujet).

-          Contrôles inter-évaluateurs et intra-évaluateurs afin de vérifier l’efficacité des normes et garantir la fidélité des mesures.

-          Sélection des instruments les plus fiables (matériaux des instruments).

-          Vérifier que la réponse de l’enfant correspond bien aux attentes (bonne posture, attention nécessaire…).

Méthode transversale : un examen qui compte des enfants de plusieurs âges (classement par tranche d’âge).

Méthode longitudinale : plusieurs examens pour un seul enfant (évolution individuelle au cours du temps).

Méthode mixte : suivi dans le temps des caractéristiques des groupes d’âge.

Notion de fidélité (expérience répétable donnant des résultats équivalents), de fiabilité (cf. mesures prises), de validité (vérifier si l’expérience permet bien de mesurer l’entité voulue et effectuer des contrôles sur les tests eux-mêmes) et de sensibilité (vérifier si les tests peuvent bien mettre en évidence les différences entre individus).

Comment passer de la mesure à son interprétation ? (Rapport entre quantitatif et qualitatif).

L’interprétation des résultats permet de savoir si le cas est inquiétant ou non. Il faut tenir compte des différences naturelles (groupe ethnique de l’enfant, hérédité par rapport aux parents) et donc choisir une bonne norme. L’interprétation n’est jamais systématique, il faut prendre en compte le maximum de renseignements sur chaque individu.