Psychologie différentielle : TD n°1

Aurélie Ribeiro

Principes de l’évaluation

Définition de la psychologie différentielle par Reuchlin :

« Technologie descriptive permettant de constater l’existence de différences individuelles stables susceptibles d’avoir des applications pratiques dans les domaines de l’orientation professionnelle et de la sélection ».

Différences entre la psychologie générale (expérimentale) et différentielle :

 

Psychologie générale (expérimentale)

Psychologie différentielle

Objectif

Définir les lois qui régissent les conduites humaines

Prendre en compte les différences individuelles

Origine

Physiologie

Théorie de l’évolution de Darwin

Père fondateur

Wundt

Galton (cousin de Darwin)

Méthode

Expérimentations en laboratoire

Observations standardisées et psychométrie (tests)

Domaine

Perception – Apprentissage – Mémoire

Intelligence – Personnalité – Sélection

Expériences :

Première expérience :

En corrigeant le subtest vocabulaire de la WAIS (évaluation de définitions données par un enfant) on remarque que les résultats diffèrent en fonction des commentaires qui avaient été préalablement faits sur l’enfant. Il s’agit d’un effet d’attente ou effet Pygmalion (réalisation automatique des prophéties). C’est un biais de l’évaluation (notamment scolaire) qui engendre une tendance à sous-noter ou sur-noter les élèves étiquetés comme médiocres ou très bons. Rosenthal (1966) définit ce phénomène : « le correcteur veut valider l’hypothèse d’un élève doué ou médiocre, il notera donc ses performances de façon à valider cette hypothèse ».

Test de connaissance : le CG66 (culture générale 1966) :

Il s’agit du test utilisé pour le recrutement dans les grandes écoles en 1966.

Moyenne observée : 2 / 20 et moyenne théorique : 10 / 20

Le test n’est donc pas adapté à la population actuelle car trop difficile.

Etendue observée : [0 ; 5] et étendue théorique : [0 ; 20].

L’écart type mesure la dispersion des sujets autour de la moyenne, c’est la moyenne des écarts à la moyenne, noté : σ. En psychologie différentielle on cherche à obtenir des écarts types les plus grands possibles. Selon la loi normale, il doit y avoir symétrie autour de la moyenne, avec une courbe en forme de cloche (cf. courbe de Gauss au dos du fascicule). Pour obtenir l’écart type théorique il suffit de diviser l’étendue théorique par 6 (car la dispersion va de -3 à +3 sur la courbe de Gauss). Ici l’écart type théorique est donc de 3,33.

L’écart type observé est égal à la racine carrée de la variance (V). Avec V =

Ici l’écart type observé est de 1,1. Donc 68% des élèves ont entre 0,9 et 3,1 d’après la courbe de Gauss.

Ici σobservé < σthéorique  donc le CG66 n’est pas sensible pour les DEUG de psychologie 2003-2004.

La moyenne indique la difficulté du test et l’écart type la dispersion des scores.

Caractéristiques des tests :

Un test est un dispositif d’observation qui présente quatre propriétés :

-          Il est  standardisé.

-          Il permet de situer la conduite de chaque sujet dans un groupe de référence : sensibilité.

-          Le degré de précision des mesures est évalué.

-          La signification théorique ou pratique de ces mesures est précisée.

La standardisation :

La standardisation permet de rendre l’évaluation objective c’est à dire éviter que le constat des différences entre les individus soit influencé par la subjectivité de l’observateur ou, en d’autres termes, qu’il y ait un accord sur l’évaluation des performances entre ces observations différentes.

La standardisation porte sur la situation d’observation, sur les consignes et sur les cotations.

La sensibilité :

Un test est sensible quand il permet de discriminer finement les individus (c’est le pouvoir classant du test).

Il est d’autant plus sensible qu’il permet de placer les individus dans un grand nombre de catégories ou de classes différentes pouvant caractériser les spécificités individuelles dans le domaine étudié ; en d’autres termes, plus grande est la dispersion (écart type) meilleure est la sensibilité.

Un item est dit sensible quand il admet 40 à 60% de bonnes réponses. Un test est dit sensible quand la distribution est approximativement gaussienne (correspondant à la courbe de Gauss).

 

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