Psychologie clinique : CM n°7

La structure de l’appareil psychique

Le fonctionnement de l’appareil psychique :

En parlant d’appareil psychique, Freud évoque l’idée d’une disposition interne avec des fonctions spécifiques mais qui fonctionnent selon un ordre donné. L’appareil psychique est considéré comme un appareil réflexe qui est chargé de transmettre et de transformer une énergie provenant du système réflexe d’un point de vue dynamique.

D’un point de vue dynamique :

La vie psychique est soumise à un jeu de forces qui s’opposent entre elles ; jeu animé par ce qui vient de l’inconscient. Le facteur quantitatif de cette énergie libre demande à être contrôlé d’un point de vue économique.

D’un point de vue économique :

Ce point de vue vise à maintenir à un niveau de tension le plus bas possible cette énergie interne en cherchant le principe de constance, c’est à dire l’équilibre. Ce principe économique a pour but de transformer cette énergie interne libre en une énergie liée en poursuivant une élaboration psychique.

D’un point de vue topique :

L’appareil psychique est différencié en systèmes que l’on appelle des liens psychiques vers lesquels est orientée l’énergie au cours de sa transformation. Ce fonctionnement obéit à un ordre et à une loi générale dans une perspective méta-psychique (psychologique), loi générale quel que soit le sujet.

Première théorie = première topique :

Système inconscient :

Depuis l’interprétation des rêves (1900), Freud, en découvrant l’inconscient, cherche à dégager des lois générales de fonctionnement psychique. En 1923, en découvrant le principe de plaisir et le principe de réalité, Freud inscrit l’inconscient dans une perspective dynamique qui anime la vie mentale et considère que cet état existe avant le conscient. L’inconscient est structuré par le refoulement qui est entretenu par les forces telles que les résistances. L’inconscient héberge tout refoulé. C’est dans l’inconscient que se loge le réservoir pulsionnel (le ça) et les pulsions refoulées.

Pré-conscient :

Dans le système pré-conscient, Freud distingue un état qui se situe entre l’inconscient et le conscient qu’il appelle le latent. Le latent est accessible d’un point de vue descriptif.

Le conscient :

C’est le lieu où se traitent les opérations mentales en interaction avec la réalité

Première topique

Seconde théorie = seconde topique :

Freud tend à établir une correspondance entre les systèmes et les instances psychiques (le ça, le moi, le sur-moi dans sa seconde topique.

Le ça :

Le ça est associé à l’activité inconsciente comme réservoir pulsionnel. Il est soumis, comme l’inconscient, au principe de plaisir. L’enfant est un pervers polymorphe => une réserve de pulsions qui n’est soumis qu’au principe de plaisir. La ça intègre une dimension corporelle et psychique.

Le moi :

Le moi naît du pré-conscient et englobe le conscient qui s’étaye sur des restes mnésiques. Pour Freud, qui s’inspire des travaux de Grodeck (« Le livre du ça »), le moi subit l’influence de l’inconscient : « nous sommes vécus » (nous ne sommes pas maîtres de notre inconscient). Le moi médiatise les relations du sujet avec le monde. Il nous permet de nous adapter à la réalité et il est soumis au principe de réalité.

Le sur-moi :

Freud voit une construction du sur-moi dans le moi, qu’il nomme idéal du moi, dans sa première topique. Cet idéal du moi s’élabore à la phase orale à travers l’introjection de l’objet (maternel) qui sert d’identification primaire qui intègre le père de la préhistoire (le père de la horde primitive) => intégration du couple entier. La phase oedipienne participe, par le refoulement de l’interdit de l’inceste, à la construction du sur-moi. Sur-moi => refoulement des interdits (inceste, bisexualité etc.). Les sentiments de culpabilité inconscients sont des précurseurs du sur-moi et se dédoublent des interdit de l’inceste au moment de l’oedipe.

 

Retour