Histoire de la psychologie : TD n°2 Évolutionnisme et transformisme Le 19ème siècle est marqué par une influence sur le devenir de la psychologie avec un passage de l’empirisme et l’associationnisme à l’évolutionnisme et le transformisme guidé par les méthodes comparatives et physiologistes ainsi que grâce à l’influence et la diffusion des grandes théories transformistes et évolutionnistes. L’ancienne notion d’espèce avait été définie par Aristote comme une forme visible qui se transmet de génération en génération par le mâle. Chaque espèce est considérée comme une forme fixe, invariante et une distinction radicale avec les autres espèces : principe de la discontinuité entre les espèces. Cette thèse fixiste sur les espèces implique qu’elles n’évoluent pas et sont directement issues de la création de Dieu. Cette thèse fut dominante et ne fit pas de débat jusqu’au 18ème et 19ème siècle où elle fut remise en cause par Buffon qui met en évidence les différences minimes entre certaines espèces. Au 18ème siècle on assiste à la naissance d’une nouvelle discipline de biologie moderne qui étudie le fonctionnement dynamique des êtres vivants. L’étude des premiers fossiles en géologie conduit à la constatation d’espèces disparues ou différentes. Lamarck tire comme conclusion que les espèces sont mobiles, évoluent et concilie ses thèses avec le maintien de ses croyances en Dieu. Il pose les bases du transformisme et grâce à Spencer, obtiendra sa thèse. Il y défend que les espèces sont soumises au changement, qu’il y a adaptation des êtres vivants à leur environnement, qu’il y a des caractères acquis et que ceux-ci se transmettre aux générations suivantes : loi sur l’hérédité des caractères acquis. Selon Lamarck, " la fonction crée l’organe " c’est à dire qu’un organe peu sollicité peut s’appauvrir voire disparaître. A contrario, un organe longtemps et fréquemment utilisé est amélioré. Si ces différences d’emploi se perpétuent cela peut se retrouver dans les générations successives des animaux d’une même race. Ce changement ce fait à partir de la réalité objective, de l’environnement. Les nouveaux besoins engendrent la répétition, l’habitude qui elles-mêmes entraînent de nouveaux comportements. Ces habitudes vont ainsi influer directement sur les organes internes. La continuité de ce processus sera assurée par la génération descendante. Lamarck montre un paradoxe entre une composition croissante de l’organisme vivant, linéaire, qui va dans le sens du perfectionnement, de l’amélioration et non vers le hasard et les circonstances contingentes, accidentelles. Le mouvement de gradation régulière est donc sans cesse arrêté par des accidents liés au milieu. Selon Lamarck, ce mouvement n’est donc pas continu et régulier mais les espèces sont constamment stoppées par rapport à la réalité. Selon Spenser dans " les premiers principes " le développement de l’enfant se fait par étapes du simple au complexe, de l’homogène à l’hétérogène. La loi de l’évolution s’applique à toutes les dimensions (que ce soit au monde, aux émotions, la physique etc.) Spencer est le créateur de l’évolutionnisme dans tous les domaines de la réalité. La distinction entre évolutionnisme et transformisme est son champ d’application : le transformisme implique une notion de d’évolution appliquée aux organismes alors que l’évolutionnisme s’applique à tous les domaines. Spencer est parti d’observation (notamment chez les enfants) pour généraliser sa théorie à tous les phénomènes (démarche empirique). Il fait une synthèse de l’empiriste vers l’inné avec une transmission héréditaire du point de vue de la connaissance. Pour lui, il est possible d’acquérir des connaissances et idées soi-même par les connaissances des ses congénères, ces ascendants de génération en génération. Darwin avec " origine des espèces " est la source de débats vifs et de polémiques avec les représentants de l’église l’accusant d’avoir fait descendre l’Homme du singe. Darwin souhaite expliquer l’évolution des espèces d’un point de vue transformiste, comme Lamarck. Il reprend les principes de Lamarck pour continuer sur l’influence du milieu sur les corps vivants et émet l’idée d’une relation entre le développement de certains organes et leur utilité pour certains mode de vie. Il s’approprie les idées de Lamarck mais il va s’en distinguer sur la question des mécanismes même de l’évolution des espèces. Contrairement à la loi de l’hérédité des caractères acquis de Lamarck, Darwin énonce le principe de sélection naturelle selon laquelle un certain nombre d’individus sont, au sein de la nature, plus fragiles, moins armés à la lutte pour la survie. Ceux qui vont survivre seront donc les plus forts, ceux qui ont les plus grands attributs, au détriment des plus faibles qui disparaissent (cette théorie est à vérifier sur des milliers de générations). Un autre principe de Darwin est la sélection sexuelle selon laquelle les individus dotés de caractères sexuels plus importants sont favorisés dans la compétition sexuelle lors de la conquête du partenaire. Il y a donc des individus avantagés pour la reproduction. Darwin base sa théorie de la sélection naturelle sur le hasard, l’imprévisible, l’accidentel. |