Histoire de la psychologie : CM n°9 Les origines de la psychologie cognitive Introduction – sciences cognitives et psychologie cognitive : Le mouvement des sciences cognitives commence aux USA et s’étend en Europe. Les sciences cognitives sont un ensemble de disciplines qui coopèrent dans des domaines divers afin de « décrire, d’expliquer et, le cas échéant, de simuler les principales dispositions et capacités de l’esprit humain » à savoir le langage, le raisonnement, la perception etc. Les principales sciences cognitives sont les linguistiques, l’intelligence artificielle, certains secteurs de la psychologie (expérimentale, développement et différentielle ou sociale). Du béhaviorisme au cognitivisme : Les limites du béhaviorisme : Ce mouvement commence vers 1910 et va être dominant jusqu’au mouvement cognitiviste (années 50). Au cours des années 30n, un certains nombre de travaux se sont baptisés « néo-béhavioristes » et expliquaient qu’il fallait introduire entre stimulus et réponses, des variables intermédiaires (processus dont l’existence est inférée) ou encore des construction hypothétiques (par exemple Hull dit que la force de l’habitude n’est pas observable mais on en constate ses effets). Tolman (1886-1959) disait que le comportement doit être décrit en fonction de son orientation vers un but mais que pour y parvenir, le sujet élabore une représentation des moyens d’y arriver : carte cognitive. Il y a donc une remise en cause partielle du béhaviorisme. Une ou des psychologies cognitivistes ? Il y a au moins deux versions de la psychologie cognitive : - « Le cognitivisme computationnel », de calcul, qui construit des modèles en empruntant beaucoup à la représentation des opérations qui se déroulent dans un ordinateur. La vie mentale consiste à traiter de l’information et peut être décrite dans un langage formel et simulé, dans un langage informatique (premiers travaux sur l’IA de Newell et Simon dans les années 50 sur un jeu d’échec). - « Le cognitivisme structural » qui se demande comment l’esprit humain structure le monde et quels sont les mécanismes de fonctionnement qui permettent d’élaborer cette représentation. Cette tendance peut éventuellement faire alliance avec d’autres disciplines comme les neurosciences pour chercher à quoi correspondent les états internes, dans le cerveau : structures cérébrales. Le développement des ordinateurs et la théorie de l’information : On commence à penser les ordinateurs dans les années 30, en particulier par les travaux de Turing et de Von Neumann. A partir de 1949, Shannon et Weaver formulent la théorie de l’information. C’est une théorie mathématique de la communication qui dissocie la notion d’information et celle de signification. L’information transmise par un message est d’autant plus importante que le message est moins probable. Cette théorie de l’information va, paradoxalement, très longtemps être utilisées par les psychologues qui étudiaient le langage dans une perspective béhavioriste qui a été violemment critiquée en 1959 par Chomsky. D’autre part, cette théorie de l’information a contribué à la mise en place de l’IA. Le premier ouvrage de psychologie cognitive a été écrit par Neisser. |